9 juillet 2008
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J'aime à imaginer le parc du château de Versailles déserté par les visiteurs...
Les jardins à la français immuables tirent leurs lignes géométriques. Les arbustes taillés, domptés gardent ce lieu rempli de sérénité. Les buis tels des régiments d'infanterie dans un défilé de 14 juillet font barrage à toute intrusion.
Au milieu du carré de pelouse où pas un brin ne dépasse des autres, je m'imagine en trouble-fête, non plutôt trouble-harmonie, installant ma chaise longue, mon parasol et ma glacière en plein milieu. Seule au milieu de toute cette rigueur soit disant harmonieuse. Juste moi et la nature. J'inviterais peut-être un ami pêcheur qui s'installerait au bord du grand canal, discutant de ses prises avec le héron.
Et puis à la nuit tombante nous errerions dans ces lieux et y observerions les fantômes. Quelques têtes couronnées en-peruquées errant autour du petit Trianon, pour certaines bien droite sur les épaules parfumées et poudrées, pour d'autres un peu égarées sous les bras. Et il y aurait les visages masqués des conspirateurs, les mains enchaînées, entraînés vers l'oubli de la Bastille. Nous ririons des dames se laissant aller à quelques besoins naturels ou se laissant trousser debout sous les escaliers. Et les ombrelles souillées par le contenu des vases de nuit que les femmes de chambre jettent par les fenêtres.
Puis nous disparaîtrions par la petite porte au fond du parc, cachée par quelques buissons échappés des cisailles du chef-jardinier des lieux.
Les jardins à la français immuables tirent leurs lignes géométriques. Les arbustes taillés, domptés gardent ce lieu rempli de sérénité. Les buis tels des régiments d'infanterie dans un défilé de 14 juillet font barrage à toute intrusion.
Au milieu du carré de pelouse où pas un brin ne dépasse des autres, je m'imagine en trouble-fête, non plutôt trouble-harmonie, installant ma chaise longue, mon parasol et ma glacière en plein milieu. Seule au milieu de toute cette rigueur soit disant harmonieuse. Juste moi et la nature. J'inviterais peut-être un ami pêcheur qui s'installerait au bord du grand canal, discutant de ses prises avec le héron.
Et puis à la nuit tombante nous errerions dans ces lieux et y observerions les fantômes. Quelques têtes couronnées en-peruquées errant autour du petit Trianon, pour certaines bien droite sur les épaules parfumées et poudrées, pour d'autres un peu égarées sous les bras. Et il y aurait les visages masqués des conspirateurs, les mains enchaînées, entraînés vers l'oubli de la Bastille. Nous ririons des dames se laissant aller à quelques besoins naturels ou se laissant trousser debout sous les escaliers. Et les ombrelles souillées par le contenu des vases de nuit que les femmes de chambre jettent par les fenêtres.
Puis nous disparaîtrions par la petite porte au fond du parc, cachée par quelques buissons échappés des cisailles du chef-jardinier des lieux.