Bonne nuit. Je dors d'un bon sommeil. De celui dont on ne se souvient pas les rêves. Celui dont le réveil est doux, tranquille et progressif pour ne pas agresser la pensée. Je dors, assoupie comme un enfant.
Dehors, la nuit s'éclaire, au loin le coq lance son premier cri.
Ici, pas de bruit. L’alarme du réveil est toujours en attente. Pas un bruit, pas un mouvement. Et puis si, à peine une secousse, à peine un tremblement, elle est sur mon lit. A pattes de velours elle s'approche, s'assoit, attend. Dans mon sommeil, je sais qu'elle est là. Très proche. Avec souplesse elle m’escalade, se couche sur ma hanche. Dans le silence de la chambre, un léger bruit se fait entendre, son ronronnement. Puis changeant de place, avec douceur, elle pose sa patte sur ma joue quand la lumière du réveil imite le lever du jour. J’ouvre les yeux et un regard bleu clair me surveille. Le ronronnement semble s'intensifier, une caresse sur ma joue pour un petit déjeuner en perspective ? Doucement je sors ma main de sous le drap, l'approche de la jolie petite tête grise qui se love au creux de ma paume pour la première caresse du jour. C'est le signale, un code entre nous. Légère, elle saute dans la venelle et va s'asseoir su le pas de la porte. Quand je me lève, d'un "Miaou!" autoritaire elle se dirige, la queue en point d'interrogation, vers la cuisine, slalomant autour de mes jambes et s'y frottant, histoire que je ne m'éloigne pas du bon chemin. Ration de croquettes pour miss Emie, petite chatte européenne ayant quelque ancêtre siamois. Ronronnement de contentement.
J’allume la radio de la cuisine, enfin, je peux préparer mon petit déjeuner.
09-2010 © Mélodie-M