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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:15


Pour les parchemins de Bigorphea, le deuxième défi
 

 

Les lumières du théâtre s'éteignirent. Le pompier de service fit sa dernière ronde à la lueur des veilleuses et de sa lampe torche. Le claquement de la porte et le silence se fit, un silence lourd.

Sur la scène, la longue dame brune apparut. Elle glissait sur le sol. Ses pas ne faisaient aucun bruit et ne laissaient aucune trace. Le décor s'animait sur son passage.

Elle fut vestale en traversant les ruines et un instant elle admira le temple reconstruit. Vêtue de la longue tunique grise et blanche, les épaules couvertes d’un long manteau de pourpre elle ranimait le feu sacré.

Le long du rideau elle fut habillée de rouge et son regard capta un paysage lunaire sous le clair de Terre. La couleur pourpre du rideau nimbait de rouge le paysage comme si une averse de sang était tombait.

Elle fut reine, une lourde couronne ceignant son front, quand elle traversa le champ de bataille de l'échiquier. Une révérence devant le roi blanc, son ennemi, un encouragement aux soldats, un rire devant les pirouettes des fous et elle jeta son mouchoir à son cavalier avant de saluer le roi noir son époux. Enfin elle prit place dans l'arène.  Les maitres du jeu étaient de grands joueurs. Le roi lança les ordres, la bataille fit rage. Elle fut vite écartée par son manque d'expérience. Reine déchue, elle ne voyait qu'une partie de l'échiquier. Le silence se fit. Le roi blanc anéantit le fou de la reine. La bataille était perdue.

Elle se trouva à demi-dévêtue quand son maître du jeu la prit dans sa main. Elle s'imagina femme tentatrice amoureuse avançant vers son amant mais sa promenade s'arrêta là. La reine déchue mourût sur un lit de mousse, dans la chaleur d'une paume. La longue dame brune disparut dans l’ombre du théâtre.

 

 

 

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Le jardin de Mélodie

Toi, l'ami qui vient me lire,

Ici, tu es libre.
Tu peux juste passer le long de la clôture,
entrouvrir la petite porte,
ou bien venir t' asseoir sur le banc,
Coin-de-jardin.JPG t'imprégner des senteurs fleuries
des arbres de l'amour et de l'amitié,
des fleurs parfumées
De tendresse, de plaisir et de douceur
Reste, je te rejoindrais
à l'ombre des arbres
pour te donner la quiétude et la sérénité,
et si tu es bien, accepte quelques fleurs... 
Mon ami Sophocle,
ici tu verras comme
"il est doux de perdre la conscience de tes malheurs",
dis moi quand tu seras de passage!
Juste un signe qui sera
une graine de bonheur dans mon jardin! 

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